Rapport tours taille / hanches :
en abrégé T/H, ou Waist/hip ratio (WHR)
La mesure est prise horizontalement juste au-dessus des crêtes iliaques, sans serrer, sans rentrer le ventre:
rapport taille/hanche sans relation au poids:
valeurs normales homme = T/H < 0.95
valeurs normales femme = T/H < 0.80 à 0.81 = obésité glutéo-fémorale = gynoïde
T/H > 0.85 à 0.88 = obésité abdominale = androïde
Le type de répartition des graisses corporelles permet de déterminer le risque cardio-vasculaire .
La valeur prédictive de ce rapport, au sujet de l'infarctus, du décès prématuré et des affections cardio vasculaires, est supérieure à celle du BMI.
Une étude de Bonithon-Kopp C (am j clin nutr sept 72) montre que les modifications du WHR sont corrélées à celles des triglycérides et de la pression sanguine diastolique.
Pour une valeur déterminée de BMI, le risque est multiplié par 2 si la surcharge abdominale est présente,
Ce risque semble par contre indépendant du poids total.
De nombreuses études ont démontré que le rapport T/H est un également prédicteur plus fiable, plus simple, plus rapide et moins couteux que le calcul du poids adipocytaire (obésité hypertrophique) ou du décompte microscopique adipocytaire (obésité hyperplasique).
Le composant le plus important du WHR est sans doute la masse graisseuse péri-viscérale, qui subit une inflation suite à de multiples aberrations métaboliques reposant sur des fondations puissamment endocrines. (Bjorntop, J.cardiovasc.pharmacol, 1992, suppl 8)
Haffner (diabetes, fev 94) a étudié les relations entre le WHR masculin et les paramètres suivants:
WHR et insuline à jeûn
WHR et glucose disponible dans l'ensemble du corps
WHR et oxydation du glucose
WHR et phénomènes non oxydatifs du glucose
la relation est statistiquement significative.
La surveillance du WHR permet donc (comme cele du BMI) de se faire une impression globale de ces phénomènes.
Enfin la surveillance du WHR semble un moyen simple de permettre une prévention du syndrome "X", le quintet tueur.
Toutefois, une étude de van der Kooy K (Am J clin nutr, mars 1993) montre, par comparaison avec la mesure en résonnance magnétique, que le WHR n'est pas l'instrument parfait.
En effet, lors d'une perte de 12.9 +/- 3.5Kg, il a pu démontrer une perte de 40 % de graisse viscérale chez l'homme et 33% chez la femme, alors que la graisse sous-cutanée trochantérienne diminuait de seulement 29 % chez l'homme et 26% chez la femme.
Les mesures de WHR diminuèrent dans tous les cas, mais pas en corrélation avec les mesures de diminution de dépôts de graisses péri-viscérales.
D'autres auteurs (comme Wing RR dans Am Jnl clin nutr,juin 1992) confirment ces résultats.
On en revient donc à la simple mesure de la circonférence abdominale.
Les mesures idéales de tour de taille, en relation avec le poids sont les suivantes:
poids Tour de ceinture
50 Kg | 79 cm |
55 | 81 |
60 |
82 |
65 | 85 |
70 |
86 |
75 | 88 |
80 |
90 |
85 |
91 |
90 | 93 |
95 |
96 |
100 |
96 |
105 | 97 |
110 |
102 |
Une étude de Pouliot MC, (am.j.cardiol., mars 94) suspecte qu'il serait préférable d'évaluer le risque cardio-vasculaire sur la seule mesure de circonférence abdominal (en relation directe avec la mesure du diamètre sagittal abdominal constatée en tomographie computérisée), surtout chez la femme.
Ainsi, un diamètre sagittal supérieur à 25 cm ou une circonférence supérieure à 100 cm seraient associés aux risques athérogènes de manière plus fiable que la mesure du WHR.
En conclusions, pas plus le WHR que la circonférence abdominale ne peuvent être pris seuls et indifférement en compte pour la mesure des risques cardiovasculaires.